Combien y a-t-il de bitcoins en circulation ?

Le Bitcoin fascine autant qu’il interroge. Elle s'impose de plus en plus comme une alternative décentralisée aux monnaies traditionnelles, suscitant l’intérêt d’un public toujours plus large. Si son fonctionnement repose sur une technologie innovante, la blockchain, l’un de ses aspects les plus fondamentaux reste souvent méconnu : le nombre de bitcoins en circulation. Combien y en a-t-il aujourd’hui ? Pourquoi cette quantité est-elle limitée à 21 millions ? Et surtout, en quoi cette rareté programmée influence-t-elle la valeur du Bitcoin ?
Dans cet article :
- Le nombre total de bitcoins en circulations à ce jour
- Le fonctionnement du mécanisme d'émission de bitcoins
- Prévision sur l'atteinte du plafond des 21 milions
- L'impact de la rareté du Bitcoin sur son offre
- Bonus : agir en tant qu'investisseur
Le nombre total de bitcoins en circulation à ce jour
Le Bitcoin se distingue des monnaies classiques par un paramètre clé : son offre est limitée.
Au maximum, 21 millions de bitcoins pourront être créés. Pas un de plus.
C’est une règle inscrite dans le protocole dès la genèse de Bitcoin par son créateur Satoshi Nakamoto.
Considérée comme immuable, cette règle ne peut être modifiable qu’en obtenant l’accord de la majorité des participants au réseau.
Mais tous ces bitcoins ne sont pas disponibles d’un coup, non, Leur émission se fait progressivement, via un processus appelé minage, on vous explique son fonctionnement dans la partie suivante.
Ou on en est aujourd’hui de ce rythme d’emission ?
Actuellement, plus de 19,8 millions de bitcoins sont déjà en circulation, ce qui représente environ 93 % du total prévu.

Déjà ?
Si on semble très proche de la fin, gardez en tête que chiffre évolue lentement, car le rythme d’émission diminue drastiquement tous les quatre ans avec un événement appelé le halving.
À mesure que l’on approche de la limite des 21 millions, la création de nouveaux bitcoins ralentit de plus en plus…
Le mécanisme d'émission des bitcoins
Il faut bien comprendre que les nouveaux bitcoins ne sont pas créés de manière arbitraire : ils sont générés grâce à un processus appelé minage effectué par des… mineurs.
Derrière cette appellation particulière, il s’agit d’une opération technique réalisée uniquement par des ordinateurs qui sécurisent le réseau Bitcoin en validant les transactions.
Personne ne « mine » vraiment quelque chose d’un point de vue physique !
En récompense de ce travail, les mineurs ayant fait tourner leurs machines et utilisé de l’électricité au service du réseau reçoivent des bitcoins fraîchement émis.
À l’origine en 2009, chaque bloc validé par un mineur rapportait 50 bitcoins.
Mais cette récompense est divisée par deux tous les 210 000 blocs, soit environ tous les quatre ans, lors d’un événement baptisé halving.
Ce mécanisme n’a qu’un seul but : permettre de ralentir progressivement l’émission monétaire, un peu comme si l’on extrayait de l’or de plus en plus difficile à atteindre (d’où la comparaison initiale avec les mineurs, qui a la sueur de leur front, creusait toujours pour dénicher de nouvelles pépites).
À titre indicatif, voici les étapes du halving depuis 2009 :
• 2009 : 50 BTC par bloc
• 2012 : 25 BTC
• 2016 : 12,5 BTC
• 2020 : 6,25 BTC
• 2024 : 3,125 BTC
La prochaine sera donc en 2028 avec une offre à 1,5625 BTC par bloc fraîchement miné.
Le halving est un événement qui influence fortement le cours du Bitcoin mais aussi des autres cryptomonnaies ! Soyez sûrs de rester informés des cours en consultant les prix en temps réel sur Kraken (ici en exemple avec le prix du XRP).
Finalement, ce système de halving garantit que l’offre de bitcoins diminue avec le temps, jusqu’à atteindre un jour la limite ultime des 21 millions (qui sera en vérité un tout petit inférieur à ce nombre).
Ce dernier bitcoin devrait être émis environ vers 2140, selon les projections actuelles.
Ce modèle économique, basé sur une émission dégressive et prévisible, tranche radicalement avec les politiques monétaires inflationnistes des banques centrales. Il contribue à forger la vision du Bitcoin comme une « réserve de valeur numérique », au même titre que l’or.
Quand atteindra-t-on la limite des 21 millions de bitcoins ?
C’est une question que beaucoup se posent : à quel moment atteindra-t-on le fameux plafond des 21 millions de bitcoins ?
Spoiler : pas demain.
Même si on s’en rapproche doucement, le dernier bitcoin devrait être miné autour de l’année 2140.
Oui, dans plus de 100 ans.
Pourquoi si longtemps ?
Parce que, comme on l’a vu, le nombre de bitcoins créés à chaque bloc diminue tous les quatre ans avec le mécanisme du halving.
Résultat : on avance vers la limite, mais à petits pas. Et ces avancées sont de plus en plus minimes à chaque halving.
Et ça change quoi pour nous aujourd’hui ?
Pas mal de choses, en réalité. Plus on approche de la limite, plus les bitcoins deviennent rares, ce qui va peser sur leur valeur.
Cette rareté est une des raisons pour lesquelles beaucoup voient le Bitcoin comme le nouvel or numérique, avec une offre fixée une fois pour toutes.
Cette propriété du Bitcoin le rend même meilleur que l’or à ce niveau là. En effet, l’offre de l’or n’est pas fixe, plus on augmente nos capacités d’extractions plus on trouve de nouveaux minerais. Une situation impossible sur Bitcoin.
En parallèle, les récompenses en bitcoins pour les mineurs vont continuer à diminuer.
Ce sont alors les frais de transaction qui prendront progressivement le relais pour financer le réseau !
C’est un enjeu technique extrêmement important, mais du point de vue d’un investisseur (car c’est cela qui vous intéresse), ce qu’il faut uniquement retenir, c’est que l’offre va continuer à se raréfier, ce qui va pousser à la hausse le prix… surtout si la demande reste forte.
Quel impact à cette rareté sur la valeur du Bitcoin ?
Si le Bitcoin attire autant l’attention, des gros investisseurs et aujourd’hui même des états, ce n’est plus seulement parce que c’est une technologie innovante.
C’est aussi, et surtout, parce qu’il est rare. Et en finance comme ailleurs, ce qui est rare est (souvent) précieux.
Ce qui est précieux peut constituer ce qu’on appelle une réserve de valeur.
Avec un plafond fixé à 21 millions d’unités, et une création de plus en plus lente, le Bitcoin est un actif que l’on peut difficilement diluer.
Contrairement à l’euro ou au dollar, dont les banques centrales peuvent pratiquer ce qu’on appelle le quantitative easing et imprimer davantage, l’offre de Bitcoin est verrouillée.
Ce caractère limité en fait un actif déflationniste par nature.
Résultat : plus la demande augmente, plus le prix grimpe. C’est ce qu’on a pu observer lors des grands bull runs, ces périodes où le marché explose à la hausse.
Certains investisseurs voient dans cette rareté une opportunité unique, jamais connue dans l’histoire.
Bitcoin constitue une réserve de valeur unique au monde.
Les moins avertis restent plus prudents, estimant que sa valeur dépend surtout de la spéculation. Il n’en est rien : la valeur d’un actif et surtout d’une monnaie dépend uniquement de la confiance qui est accordée par ses utilisateurs.
Mais une chose est sûre : le fait que le nombre de bitcoins en circulation soit limité est un facteur central dans l’évolution de son prix.
Et si jamais vous vous demandez jusqu’où le Bitcoin peut aller en termes de prix, on a justement écrit un article à ce sujet lorsque Bitcoin a atteint la barre des 100k dollars en novembre 2024.
Bonus : agir en tant qu'investisseur
Alors, concrètement, pourquoi devriez-vous vous intéresser au nombre de bitcoins en circulation si vous êtes curieux, ou tenté, d’investir ?
Parce que comprendre la mécanique d’émission et donc de rareté du Bitcoin, c’est mieux appréhender son comportement sur les marchés.
Vous l’avez compris : quand un actif est limité, et que la demande augmente… le prix peut s’envoler.
C’est ce qu’on a vu plusieurs fois dans l’histoire du Bitcoin, notamment lors des bulls run et des phases d’engouement massif.
Mais à l’inverse, cette potentialité de hausse explosive rend possible des périodes de chute brutale.
Outre ses propriétés exceptionnelles, Bitcoin reste un actif finalement encore très volatil avec ses cycles, ses hauts et ses bas.
Par ailleurs, savoir que l’offre est finie, que la majorité des bitcoins sont déjà en circulation, et qu’il en reste très peu à miner, est un critère qui peut vous questionner sur votre stratégie d’investissement…
Par exemple, si vous vous posez la question d’un investissement progressif sur le long terme, vous pourriez envisager un plan épargne en bitcoin : c’est-à-dire décider d’investir de façon régulière une partie de votre épargne en bitcoins.
Évidemment, comme pour tout placement, il y a des risques. Mais ce qui distingue Bitcoin des autres actifs et surtout des autres cryptomonnaies, c’est qu’on sait exactement combien il en existera demain, dans un an, dans dix ans.
Ce n’est pas le cas de l’euro ou du dollar.
Si vous hésitez encore, on a aussi rédigé un article utile pour vous aider à trancher : s’il faut investir dans le bitcoin.
Spoiler : il n’y a pas de réponse universelle, mais il y a de bonnes pratiques à adopter que l’on vous invite à vous approprier !
Bitcoin, ce n’est pas juste une cryptomonnaie « à la mode » : c’est un actif avec une logique bien particulière, et sa rareté programmée en est le cœur. Savoir qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, et que plus de 90 % sont déjà en circulation, ça change la donne. Si vous avez déjà compris cela, pas besoin d’être expert pour vraiment investir, ces bases suffissent déjà. Et maintenant, vous les avez !
Découvrez nos autres articles sur le même sujet :